Ah ! Les subtilités de la météorologie !  De la terminologie aux erreurs d'interprétation des prévisions en passant par les mythes et les histoires plus souvent qu'autrement fantaisistes, il est très souvent difficile de s'y retrouver pour le commun des mortels. Personnellement, les cheveux me frisent lorsque j'entends certaines personnes dire qu'il tombe de la grêle à -5°C en plein mois de janvier... Qu'il y a eu une «mini tournade» !  Ou «une grosse» orage, alors qu'il a seulement tombé une pluie forte de surcroît !  Erreurs grammaticales ou erreurs scientifiques, il y a place à amélioration!

Bref, dans cette section, je partage avec vous des informations qui, je l'espère, vous permettront de mieux comprendre la météorologie de tous les jours tout en utilisant le vocabulaire approprié et ainsi éviter de tomber dans de nombreux pièges. À votre tour, vous pourrez par la suite jouer au «prof» et rectifier certaines maladresses dans une éventuelle discussion ou tout simplement à l'écrit.

Le virga désigne toute forme de précipitations n'atteignant pas le sol.

Selon la température, il est formé de cristaux de glace qui se subliment ou de gouttes liquides qui s'évaporent sous un nuage en passant dans une couche épaisse d'air non saturé (taux d'humidité peu élevé).

On peut retrouver du virga sous tous les types de nuages donnant des précipitations, quelle que soit leur altitude.

Les premières précipitations provenant d'un front chaud tombent d'un nimbostratus et commencent souvent en virga car l'air est encore sec dans les basses couches de l'atmosphère.

À noter que le nom virga peut être utlisé au masculin et au féminin (du virga ou de la virga).

 

 

Voici une question concernant la température maximale et minimale d'une journée à des fins statistiques...

La température maximale enregistrée au cours d'une journée doit se situer à l'intérieur d'un laps de temps considéré. Mais quel est ce «laps de temps considéré» ?
Est-ce de minuit à minuit (durant une période de 24 h, peu importe le moment de la journée), de 8 h le matin à minuit le soir, etc. ?

Même chose en ce qui concerne la température minimale : est-ce la température la plus basse entre minuit et 8 h le matin ou la température la plus basse de minuit à minuit, même si elle se situe à 13 h de l'après-midi ?

Voici ma réponse. Elle m’a d’ailleurs été confirmée ce mercredi après-midi par M. Sylvain Boutot, spécialiste en renseignement météorologique de l'équipe nationale de réponse du SMC (ENRDP) chez Environnement Canada.

En générale, la période se termine à 0600 UTC (Zulu) de chaque jour (bref, de 2 h à 2 h la nuit sous l’HAE). Donc, les températures maximales et minimales sont enregistrées durant cette période de 24 heures, peu importe quand elles sont atteintes durant ladite période.

 

 

 

La fonte du couvert nival

 

 

Une partie de la neige disparait par sublimation (passage de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide) et le reste sous forme de ruissellement.

 

Sublimation

 

Si l'air est sec (peu d’humidité) et le ciel ensoleillé, la neige fondera principalement par sublimation et le ruissellement sera quasi absent.

Une mince couche de neige sur le dessus du couvert nival disparaît alors très lentement, graduellement ; un, deux ou trois cm par jour selon le cas.

Alors, même s’il fait -8°C, une mince couche de neige peut disparaître.

Il y aura très peu ou pas d’eau dans les rues (outre celle provoquée «artificiellement» par l’épandage d’abrasifs).

 

 

Ruissellement

 

Contrairement à la sublimation, la fonte par ruissellement est beaucoup plus tangible et concrète avec les marres d’eau qu’elle engendre un peu partout.

Cette fonte peut provoquer la perte de plusieurs cm par jour ; parfois jusqu’à 15 ou 20 cm si les conditions ultimes sont réunies.

Voici les «ingrédients» nécessaires pour provoquer le ruissellement.

 

L’état du ciel

La relation entre la couverture nuageuse et les rayons du soleil a un impact sur la fonte.

Si les températures se situent au-dessus de 0 °C, les nuages ont pour effet de retenir la chaleur causée par les rayons du soleil au sol. Donc, la fonte s’accélère.

En contrepartie, les rayons solaires seront moins efficaces si le ciel est dégagé, puisque la chaleur sera réfléchie vers le ciel.

 

 

Température / Taux d’humidité / Point de rosée (pdr)

Pour qu'il y ait une vraie bonne fonte, il ne suffit pas que la température soit au-dessus du point de congélation et/ou que le soleil soit présent.

Le point de rosée doit être lui aussi au-dessus de 0°C. Donc, il faut un bon taux d'humidité dans l'air (surtout si la température n’est que légèrement au-dessus du point de congélation).

Le point de rosée est lié directement à la quantité de vapeur d'eau dans l'air. Il définit le degré de saturation de l’air ; c’est donc une donnée qui indique à quelle température l'air devient saturé en humidité.

Ainsi, si la température est de +6°C et que le point de rosée est également à +6°C, l'air est saturé et le taux d'humidité affiche 100 %. Inversement, si la température est de +6°C, mais que le point de rosée est à -9°C, cela signifie que l'air est très sec. Plus l'écart est grand entre le point de rosée et la température, plus l'air est sec.

S’il fait +4°C et que le point de rosée est bien au-dessus de 0°C, la neige fond à une vitesse effarante ! S’il fait +4°C, mais que le point de rosée est à -8°C, la neige ne fond presque pas dans ces conditions, malgré les +4°C et le soleil probablement présent ! Nous dirons plutôt que la neige se sublime ; mais cette action engendre une plus faible diminution du couvert de neige comme vous le savez désormais.  Nous avons «l’impression» que la fonte est spectaculaire puisque l’asphalte et les toits se réchauffent rapidement et la neige au-dessus fond tout aussi rapidement.  Mais, s’il n’y a pas ces «sources de chaleur», il y a beaucoup moins d’eau qui s’accumule ou qui ruisselle un peu partout.

 

 

La pluie

La goutte de pluie fait fondre la neige pour la simple et bonne raison qu’elle touche le sol à une température supérieure au point de congélation.  Comme la pluie est plus chaude, le couvert de neige absorbe l’eau et fond plus rapidement.  En s’infiltrant, la pluie fait fondre également la neige à l’intérieur du couvert neigeux.  Il faut des quantités significatives de pluie cependant pour faire fondre la neige.

 

 

Le vent

Le vent est un ennemi invisible pour la neige ce qui a pour effet de stimuler sa fonte.

En fait, le contact de l’air avec la neige fait en sorte qu’une zone plus froide se forme sous le tapis blanc. Cette zone froide protège la neige de la fonte.  Le vent, surtout si la température de l’air est supérieure à 0°C, viendra constamment enlever cette couche protectrice et l’exposer à l’air doux.

Lorsque la température ET le point de rosée sont largement au-dessus du point de congélation, les vents accélèrent doublement la fonte.

Bien entendu, le type de neige au sol et la capacité d’une surface à retenir la chaleur entrent en ligne de compte. Par exemple, une neige fraîche fondra plus rapidement qu’une neige compactée et glacée.

Notons également que la température du sol a évidemment son mot à dire sur la fonte de la neige.

 

 

 

Bref, voici un exemple de recette parfaite pour avoir une fonte importante :

Ciel variable ou modérément voilé ;

Vents (de préférence du sud sur notre territoire…) de 40 à 70 km/h ;

Température de +6°C (ou plus) ;

90% d’humidité (ou plus), donc un point de rosée près de +5°C (ou plus).

 

Avec ces conditions, préparez votre canot !

 

 

En terminant, gardez toujours en tête le principe suivant.  La neige blanche réfléchi les rayons du soleil ; elle ne les absorbe pas. Le soleil ne fait pas fondre directement la neige.  Donc, contrairement à ce que nous pouvons croire, une neige «sale», peu ou modérément garnie de terre provenant de l’épandage hivernal aide à faire fondre la neige.

 

 

L'intensité de la pluie se calcule ainsi :

 

Faible pluie : moins de 2.5 mm/h 

Pluie modérée : de 2.6 mm/h à 7.5 mm/h 

Pluie forte : 7.6 mm/h et plus

Les dates de début des saisons soulignent les 4 événements astronomiques qui régissent le cycle des saisons. Les équinoxes du printemps et de l’automne marquent les 2 jours de l’année où la durée du jour est égale à la durée de la nuit tandis que les solstices d’été et d’hiver soulignent respectivement la journée la plus longue et la plus courte de l’année.


C’est l’inclinaison de la Terre qui est la cause de cette variation de la durée du jour au courant de l’année. Et c’est cette même inclinaison qui explique que la force des rayons du soleil augmente à l’approche de l’équinoxe du printemps pour culminer au solstice d’été et ainsi engendrer les mois les plus chauds de l’année. C’est le phénomène inverse qui se produit à l’approche de l’équinoxe d’automne alors que le Soleil monte de moins en moins haut dans le ciel et que les journées raccourcissent jusqu’au solstice d’hiver. À Montréal, la durée du jour varie d’environ 7 heures dans une année. Alors que le jour dure moins de 9 heures au solstice d’hiver, le jour dure presque 16 heures lors du solstice d’été.


Source : meteomedia.com

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